Le « pingouin ».
 
La mutation est une des plus anciennes : certains auteurs parlent de son apparition en Australie vers 1950 . A l’époque , elle était originale par rapport au modèle classique : pas de trait de bec , pas de trait de larme , des barreaux de queue mal délimités et plus étroits , une joue blanche chez la femelle et pas de zébrures ni de barre de poitrine chez les mâles .
Si on considérait toute trace blanchâtre au front comme fautive , on demandait un fin liseré blanc en bordure des couvertures alaires et des rémiges de façon à former un dessin écaillé régulier .
On admettait par contre que la couleur de la partie supérieure du corps (tête, dos, ailes) puisse être plus claire que pour un oiseau « classique » (pour le pingouin gris , on parlait de gris perlé ou de gris argenté) .
Malgré cette restriction , on faisait du « pingouin » , un oiseau de contraste et on demandait à l’éleveur de réunir sur le même oiseau :
-          un ventre et une poitrine parfaitement blancs , un liseré blanc aux plumes des ailes ( ce qui suppose une absence localisée de mélanines ) mais pas de blanc au front ;
-          une couleur de tête et de dos la plus soutenue possible , des barreaux de queue marqués et chez les mâles , des joues et des flancs intenses ( ce qui nécessite une concentration maximale de phaéomélanine ) .
Pour les assez rares éleveurs à se consacrer à cette mutation , c’était un casse-tête difficile à résoudre :
-          sélectionner uniquement en fonction de la poitrine blanche ( souvent en travaillant pur x pure ) aboutissait certes à obtenir des oiseaux assez blancs en poitrine mais souvent petits , avec une bordure au front , un dos clair avec des liserés tellement larges que ce dos paraissait délavé , des barreaux de queue à peine visibles et souvent des joues et des flancs très clairs (chez les mâles) ;
-          vouloir surtout choisir ses oiseaux en fonction de la couleur de la tête et des ailes donnait finalement des mandarins bien sombres, sans blanc au front , à barreaux de queue bien visibles , dont les mâles avaient des joues et des flancs bien colorés . Mais …« revers de la médaille » , les liserés blancs des ailes avaient tendance à disparaître , la poitrine des mâles était chargée en zébrures et/ou en barre et les femelles avaient des traces de larmes et des flancs grisâtres .
Dans un cas comme dans l’autre , il était difficile de présenter de tels oiseaux en concours d’autant plus que la mutation manquait en plus de taille et de structure .