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Beaurepaire. Il va participer au championnat de France d’estrildidés

 

Ouest-France 

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Serge Trinel, éleveur d’estrildidés, jeudi lors de la préparation du Championnat de France. Il tient dans sa main un diamant de Gould à tête rouge

 

1 200 estrildidés paradent samedi 14 et dimanche 15 septembre à Beaurepaire (Vendée) pour le championnat de France. L’éleveur Serge Trinel fait partie des amoureux de ces passereaux aux couleurs chatoyantes.
« Oh ! Elle est belle celle-ci », lance Serge Trinel en passant devant une oiselle aux tons pastel qui picore des graines dans sa cage. L’éleveur amateur a l’œil pour repérer les meilleurs spécimens de passereaux.
C’est un mordu, au point de participer à des concours en
 Espagne et au Portugal. Alors, parcourir 240 km pour le championnat de France des estrildidés ne l’effraie pas. L’événement se tient jusqu’à dimanche à la salle des sports de Beaurepaire.
Le concours aimante les spécialistes. Soixante-dix éleveurs sont en lice avec 1 133 volatiles originaires d’Asie, d’Océanie ou d’Afrique. « On se connaît tous, apprécie le retraité du Loir-et-Cher. Ce rendez-vous permet de retrouver des amis de toute la France. »
Amis, mais concurrents. Pas de quoi faire trembler Serge Trinel. Ses cordons-bleus et diamants de Gould à tête rouge ont de sérieux arguments à faire valoir.

« Mon premier oiseau »


Ses quatre titres consécutifs de champion de France lui ont forgé une belle réputation. Justement, son téléphone vient de sonner. Une personne semble intéressée pour voir sa tribu. Et peut-être acquérir un volatile ? Chut. Ça, c’est une affaire entre eux.
Son histoire d’amour avec les oiseaux remonte à l’enfance. « Mon grand-père me donnait un ou deux sous pour aller glaner après les moissons, raconte-t-il. Avec cet argent, j’ai acheté mon premier oiseau, un canari du Harz au chant si mélodieux. » Aujourd’hui, il compte ses bêtes à plumes par dizaines. Pas une journée ne passe sans les nourrir et les abreuver. L’année est rythmée par les reproductions.

 
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Le diamant de Gould à tête rouge.
 « Ces contraintes-là sont un plaisir, commente l’éleveur qui donne un coup de main à l’organisation du championnat. J’aime voir les résultats dans les concours. » Un conseil pour réussir ? « Il faut beaucoup de patience. »
Malgré son expérience, Serge Trinel estime qu’il a toujours à apprendre. « J’aime discuter avec les juges, confie-t-il. Ils nous aident à nous adapter aux évolutions des standards qui tendent vers un retour aux origines, c’est-à-dire l’état sauvage. »
Pour cet habitant de Contres, les estrildidés sont bien plus que des animaux. « Ils sont ma joie de vivre. C’est comme un refuge, confie-t-il, le regard voilé par les souvenirs de moments difficiles. Je pourrais diminuer mon élevage, mais jamais m’en passer complètement. »
Il a déjà tout prévu. « J’ai construit une volière hexagonale en bois au milieu de ma pelouse. Avec un joli couvercle en cône. » Un de ces jours, elle hébergera des canaris jaunes, des rouges, des diamants de Gould et des calopsittes.
En attendant, l’éleveur présente 39 spécimens à Beaurepaire et propose quelques autres à la bourse. Les visiteurs qui veulent acheter des oiseaux ne devront pas tarder, dès samedi, car seule une petite centaine est en vente.
Samedi 14 et dimanche 15 septembre, championnat de France des estrildidés. Ouvert au public de 9 h à 18 h, salle des sports, rue de la Galissonnière, Beaurepaire. Entrée gratuite.