LE MANDARIN POITRINE BLANCHE

René DRUAIS
Juge CNJF-OMJ
 
Longtemps appelée « pingouin » en France et « ailes » (grises ou brunes) en Belgique , cette mutation a reçu il y a une vingtaine d’années , l’appellation en usage aux Pays Bas : « Poitrine blanche » .
J’ai mis comme beaucoup d’autres , un temps certain à m’y conformer : j’aimais bien la comparaison de ce mandarin avec le petit pingouin (Alca torda) que l’on peut observer dans les réserves ornithologiques de nos côtes bretonnes , oiseau parfaitement blanc sur le dessous du corps et gris noir sur le dos .
A dire vrai , notre mandarin pingouin de l’époque était franchement gris très clair (ou brun , dos pâle ou pastel) .
Le changement de nom était par contre sans appel : la poitrine devait être d’un blanc pur ! C’était déjà dans les standards ; et si c’était tout à fait possible pour les femelles , c’était un autre problème pour les mâles .
M’étant spécialisé dans cette mutation depuis presque 30 ans ( avec quelques bons résultats dans plusieurs championnats du monde ) , je voudrais faire le point sur les difficultés rencontrées et sur les quelques méthodes à utiliser pour espérer progresser.
 
 DSC0237 Diamant Mandarin gris poitrine blanche femelle M
Photo : Philippe ROCHER


 
Le « pingouin ».
 
La mutation est une des plus anciennes : certains auteurs parlent de son apparition en Australie vers 1950 . A l’époque , elle était originale par rapport au modèle classique : pas de trait de bec , pas de trait de larme , des barreaux de queue mal délimités et plus étroits , une joue blanche chez la femelle et pas de zébrures ni de barre de poitrine chez les mâles .
Si on considérait toute trace blanchâtre au front comme fautive , on demandait un fin liseré blanc en bordure des couvertures alaires et des rémiges de façon à former un dessin écaillé régulier .
On admettait par contre que la couleur de la partie supérieure du corps (tête, dos, ailes) puisse être plus claire que pour un oiseau « classique » (pour le pingouin gris , on parlait de gris perlé ou de gris argenté) .
Malgré cette restriction , on faisait du « pingouin » , un oiseau de contraste et on demandait à l’éleveur de réunir sur le même oiseau :
-          un ventre et une poitrine parfaitement blancs , un liseré blanc aux plumes des ailes ( ce qui suppose une absence localisée de mélanines ) mais pas de blanc au front ;
-          une couleur de tête et de dos la plus soutenue possible , des barreaux de queue marqués et chez les mâles , des joues et des flancs intenses ( ce qui nécessite une concentration maximale de phaéomélanine ) .
Pour les assez rares éleveurs à se consacrer à cette mutation , c’était un casse-tête difficile à résoudre :
-          sélectionner uniquement en fonction de la poitrine blanche ( souvent en travaillant pur x pure ) aboutissait certes à obtenir des oiseaux assez blancs en poitrine mais souvent petits , avec une bordure au front , un dos clair avec des liserés tellement larges que ce dos paraissait délavé , des barreaux de queue à peine visibles et souvent des joues et des flancs très clairs (chez les mâles) ;
-          vouloir surtout choisir ses oiseaux en fonction de la couleur de la tête et des ailes donnait finalement des mandarins bien sombres, sans blanc au front , à barreaux de queue bien visibles , dont les mâles avaient des joues et des flancs bien colorés . Mais …« revers de la médaille » , les liserés blancs des ailes avaient tendance à disparaître , la poitrine des mâles était chargée en zébrures et/ou en barre et les femelles avaient des traces de larmes et des flancs grisâtres .
Dans un cas comme dans l’autre , il était difficile de présenter de tels oiseaux en concours d’autant plus que la mutation manquait en plus de taille et de structure .


 
La « poitrine blanche » .
 
Qu’est-il advenu de cette mutation au cours des 15 dernières années ? Tous ceux qui suivent de près les concours et les juges eux-mêmes en conviennent : grâce à l’obstination de quelques éleveurs , au travail de pédagogie du ClubTechniqueMandarin et sans doute aussi, à l’apport d’oiseaux étrangers bien typés , de gros progrès ont été réalisés .
La taille et la structure des poitrines blanches ont rejoint celles des autres mutations . Grâce à des couleurs de dos plus soutenues , le contraste recherché est souvent atteint ( c’est pour le moment plus net chez le PB gris que chez le PB brun ) .
Est-ce à dire que tous les problèmes ont été réglés ? Sûrement pas . Les exigences du standard n’ont pas été changées : on réclame toujours le dessin écaillé des ailes et des barreaux de queue sombres , une poitrine et des joues (pour les femelles) d’un blanc pur et toujours pas de blanc au front , sans parler de tout le reste !
Le problème reste souvent le même : comment retrouver tous ces critères chez le même oiseau ?
Malgré son ancienneté , la mutation reste encore assez « instable » et les résultats d’élevage sont aléatoires : avec un même couple, on peut obtenir, la même année , toutes sortes de jeunes, du futur champion au plus que fautif .
La mutation est récessive libre . Il faut donc , pour qu’elle s’exprime , qu’elle soit en double exemplaire chez les mâles comme les femelles.
Les accouplements préconisés sont donc simples . Voici l’exemple du gris Poitrine blanche :
Mâle gris P B x femelle grise P B =
50% mâles gris P B et 50% femelles grises P B .
Mâle gris x femelle grise P B     ou       Mâle gris P B x femelle grise =
50% mâles gris / P B et 50% femelles grises / P B .
Mâle gris P B x femelle grise / PB   ou   Mâle gris / P B x femelle grise P B =
25% mâles gris P B ; 25% mâles gris / P B ; 25% femelles grises P B ; 25% femelles grises / P B .
L’accouplement : Mâle gris / PB x femelle grise / PB ne présente guère d’intérêt , vu le petit nombre de PB obtenu ( 25%) et la difficulté de distinguer les gris / PB des gris non porteurs .
Les résultats sont exactement les mêmes pour le brun Poitrine blanche .
Certains ont voulu voir dans le mandarin poitrine blanche , une sorte de panaché partiel symétrique ( au même titre que le sellé ) .D’autres ont émis l’hypothèse qu’il serait dû à plusieurs gènes liés sur le même chromosone mais ne s’exprimant pas toujours complètement .
Toujours est-il que la mutation ne se transmet pas toujours d’une manière logique :
-          si des dos peu mélanisés accompagnent une poitrine blanche et des barreaux de queue clairs ,
-          et si des dos très mélanisés côtoient des barreaux sombres mais une poitrine fautive avec zébrures ,
il arrive aussi que des barreaux presqu’absents se retrouvent chez des oiseaux à poitrine chargée .
Le 4ème cas de figure existe bien heureusement aussi puisque c’est celui que réclame le standard et que ce sont ces oiseaux-là que l’on voit en concours .
Toutes ces considérations pourraient paraître peu propices à encourager de nouveaux éleveurs à débuter l’élevage de la mutation poitrine blanche . Mais s’il y avait une mutation de mandarins plus facile à élever que les autres , cela se saurait : « A vaincre sans péril , on triomphe sans gloire » comme le disait Corneille !
Au contraire , c’est une mutation originale et très esthétique que j’ai toujours appréciée . Pour preuve , après 2 années d’arrêt d’élevage , c’est avec elle que j’ai recommencé .
Mais pour mettre le maximum de chances de son côté , l’éleveur qui veut réussir et progresser doit respecter quelques règles élémentaires :

 
§ la spécialisation .
 
Pour être une fois champion ( en individuel ) , il suffit d’un oiseau et donc d’un seul couple (en stam, aussi en théorie) . Néanmoins , si l’on veut rester plusieurs années de suite au plus haut niveau avec une même mutation , il est nécessaire de se spécialiser .
Avec ses 4 classes ( mâle, femelle, stams ) et ses combinaisons de mutations , le mandarin offre de multiples possibilités lors des concours : il est donc plus sage de se cantonner à 2 ou 3 mutations (mais pas beaucoup plus) .
On peut débuter , mais c’est le minimum , en retenant 2 couples de poitrines blanches chez un bon éleveur ; comme il faudra de toute façon travailler avec des porteurs , on peut alors réaliser 3 couples : pur x pure , pur x femelle classique , mâle classique x pure . Le choix des 2 classiques est important : choisir si possible des oiseaux de bonne taille avec des larmes les plus fines possible , une couleur d’ensemble assez sombre et pour le mâle une barre de poitrine peu présente ; en gris comme en brun, il faut être réaliste : on doit souvent se contenter de ce qu’on veut bien vous céder .
Pour avoir assez d’oiseaux à présenter en concours ( comme on l’a vu auparavant , un bon pourcentage de jeunes hors standard restent à la maison ) et se constituer une « souche » , au moins 8 couples semblent nécessaires .
On dit d’un éleveur qu’il possède une « souche » lorsqu’il peut présenter d’une année sur l’autre des oiseaux d’égale qualité dans une même mutation sans apports extérieurs importants et malgré les inévitables vicissitudes de l’élevage .
Cela suppose la tenue rigoureuse d’un cahier d’élevage et une grande vigilance dans la constitution de ses couples .
 
 
§ la sélection .
 
On distingue 2 types de sélection :
-          la sélection en vue des concours . Elle nécessite une bonne connaissance des standards ; (au début de la saison des concours, quelques défauts de plumage juvénile sont parfois admis) .
-          la sélection en vue de l’élevage . Elle est tout aussi importante , sinon plus . Un bon oiseau de travail est souvent bien plus utile en élevage qu’un champion de concours . Encore faut-il savoir le choisir .
Accoupler tel mâle avec telle femelle pour optimiser la qualité de leurs jeunes ne s’apprend pas du jour au lendemain. C’est là que les conseils des éleveurs expérimentés sont précieux : il faut en toute occasion savoir être modeste et accepter d’apprendre :
            -          en participant aux concours et en y observant attentivement les oiseaux des autres ;
            -          en discutant avec des juges et d’autres éleveurs ;
            -          en assistant , quand c’est possible , aux jugements ;
            -          en participant à des journées techniques ;
            -          en lisant livres et articles de revues .
En tout état de cause , l’essentiel est l’acquisition du « coup d’œil » sans lequel rien n’est possible et celle des critères de sélection particuliers à la mutation élevée .
 
 
§ les critères de sélection .
 
  1. la taille .
   Comme certaines autres mutations récessives , la mutation poitrine blanche réduit la taille si l’on répète trop souvent l’accouplement PB x PB ; la seule solution est de revenir aux porteurs , soit issus des couples PB x /PB ou /PB x PB , soit venant des couples Classique x PB ou PB x classique .
Un oiseau PB très fautif en poitrine (mâle) ou en trait de larme (femelle) , s’il est très bon en taille et forme peut remplacer avantageusement un porteur de même gabarit .
Ce que j’ai toujours fait , c’est de varier constamment les formules et de consulter à chaque fois les fiches individuelles ( où figurent parents et grands parents ) , pour éviter une consanguinité trop rapprochée .
  1. la couleur .
     La poitrine blanche étant un oiseau de contrastes , la difficulté est de trouver le juste équilibre entre les parties mélanisées et les parties blanches .
Dès qu’un oiseau est trop clair , on peut l’accoupler avec un porteur ( qui apportera , espère-t-on ,un peu plus de mélanine ) . Avec des mâles PB encore trop chargés en poitrine , on peut associer les femelles les plus blanches en joues et flancs , même si le dos est plus clair .
Le résultat n’est jamais assuré : avec un même couple , la même saison , on peut avoir tous les phénotypes possibles. Comme rien n’est très rationnel , c’est la chance ( un peu ) et le nombre de jeunes obtenus ( surtout ) qui permet de trouver un certain nombre d’oiseaux proches du standard .
  1. le temps .
     En sortant du nid , tous les jeunes poitrines blanches ont des larmes et des joues colorées comme leur dos .
Même avec de l’expérience , il n’est pas toujours évident de distinguer les mâles des femelles , ni les purs des porteurs .
Il faut attendre la mue juvénile vers la 4ème semaine pour que disparaissent ( en principe ) ces larmes et que l’on voit les joues prendre leur couleur d’adulte et les poitrines devenir blanches .
Mais chez certains mâles, des zébrures apparaissent aussi et on se dit : « Encore un qui sera fautif » !
C’est là qu’intervient le facteur « temps » ; le poitrine blanche est un oiseau que l’on ne peut pas sélectionner très tôt : il a besoin de temps pour se montrer sous son aspect définitif . Plusieurs mues successives peuvent parfois être nécessaires .Il faut donc se montrer patient et ne pas éliminer trop vite un oiseau de sa sélection .
Certains préconisent même d’enlever les quelques plumes fautives en espérant qu’elles repousseront plus blanches . Je ne pense pas que ce soit efficace mais on ne risque pas grand chose à essayer .
 
 
Conclusion .
 
Maintenant que le niveau des poitrines blanches a atteint, en qualité et même, par rapport à certaines autres mutations, en quantité, celui des autres mandarins , il nous reste à maintenir le cap , à encourager d’autres éleveurs à se consacrer à ces oiseaux .
Pour les avoir toutes élevées et présentées lors de différents concours , je voudrais pour terminer rappeler qu’il y a d’autres combinaisons avec la poitrine blanche : les dos pâles PB et les anciens « flancs roux » regroupés à présent en pastels PB , joues PB , isabelles PB et masqués PB mais qui sont bien rares . Certes , ce ne sont pas des oiseaux de contrastes comme les PB gris et brun ( seules autorisées à concourir aux championnats mondiaux) , mais leurs couleurs sont souvent très douces et , pour ceux qui aiment la génétique , le travail est intéressant puisque l’on combine une mutation récessive libre à des mutations , soit liée au sexe ( dos pâle et masqué ) , soit dominante ( pastel ) , soit récessive libre aussi (isabelle) .
En 2012 , j’avais additionné par classes le nombre de mandarins présentés dans les 5 championnats nationaux en France (GTE , FFO , CDE , CTM , UOF) . Dans plus de 30% des classes , aucun mandarin n’avait été présenté ; mais par contre 54% des présents l’étaient dans uniquement 6 classes : gris , brun , dos pâle gris , masqué gris , blanc et …(surprise !) gris poitrine blanche . Cette année-là , avec 97 exemplaires cette dernière mutation arrivait , en nombre , en seconde position derrière les gris (121) .
Il est possible que depuis les chiffres aient pu diminuer mais cela m’avait fait plaisir car à mes débuts dans les années 85-90 je devais être parmi les rares éleveurs à persévérer dans l’élevage de ces oiseaux !
                                                                                                 
 
 
REMARQUES
 
Pour le moment , la CNJF , par l’intermédiaire du site de l’UOF (ornithologies.fr) , n’a transmis aux éleveurs que 11 standards de mandarins . Bien sûr , certains autres sont publiés par le Club Technique Mandarin dans la revue « Les Oiseaux du Monde » . Mais à ma connaissance , ceux des Gris et des Bruns Poitrine blanche n’ont pas encore été publiés .
Les premiers que je possède datent de 1973 et émanaient de l’AOB (une des fédérations belges) .Depuis d’autres sont parus mais sans avoir l’aval de l’ensemble des juges CNJF .
C’est également le cas des 4 standards qui suivent . Je les avaient rédigés à la demande de Marcel Briot , longtemps président du CTMandarin , mais sa disparition prématurée ne m’a pas permis de les lui transmettre et ils sont restés dans mon ordinateur .
L’article qui précède me donne l’occasion de les publier . Leur rédaction , si elle m’est propre , reprend très largement toutes les versions successives que j’ai pu consulter .
Seule une rubrique manquait partout : les flancs des femelles . Sur certaines fiches de jugement de mes oiseaux , il était reproché : flancs trop blancs . Après discussions avec ces collègues , on m’expliquait qu’il fallait que les flancs des femelles soient gris si je voulais que leurs fils aient des flancs de couleur châtain bien intenses . Ce raisonnement ne tient absolument pas car la logique voudrait alors aussi que leurs joues soient grises pour que ces mêmes fils aient des joues bien colorées . Or les standards ont de tous temps exigé pour les femelles des joues d’un blanc pur (et c’est d’ailleurs la seule mutation qui les possède) . C’est donc pour cette raison qu’il m’a paru normal que les flancs des femelles doivent être blancs tout comme leurs joues et leur poitrine (mais sans pénaliser ceux qui ne le seraient pas tout à fait) .
Il est déjà assez difficile d’obtenir des oiseaux conformes au standard pour ne pas avoir trop d’exigences en plus !

 
 
Mâle Gris Poitrine blanche
 
Bec : rouge corail .
Yeux : brun noir .
Front : au contact du bec , les plumes du front présentent un liseré régulier gris sombre. Une zone blanchâtre à ce niveau est fautive .
Tête et nuque : gris sombre .
Dos et ailes : gris sombre . Les couvertures alaires et les rémiges doivent être bordées d’un fin liseré blanc , ce qui forme un dessin caractéristique sur les ailes .
Queue : les rectrices sont grises ; les sus-caudales possèdent une alternance de bandes transversales grises et blanches ; même si ces dessins de queue sont étroits et pas très bien délimités , ils doivent être bien visibles .
Flancs : brun châtain , garni uniformément de points ronds et blancs .
Joues : brun châtain orangé .
Face et lore : le trait moustachial et le trait loral étant absents , la face (zone entre les joues et le bec) paraît plus large et doit être blanc pur .
Le lore est blanc lui aussi et ne doit pas se prolonger vers le front .
Menton , gorge , poitrine : blanc le plus pur possible , les zébrures et la barre de poitrine devant être absents .
Ventre , région anale et sous-caudales : blanc pur.
Pattes et ongles : orange rouge .
 
Remarques :
Toute tonalité brunâtre sur le dos et les ailes est fautive .
Toute trace de zébrures ou de barre de poitrine est théoriquement fautive mais une certaine tolérance peut être admise selon leur intensité .
 
 DSC1564 Diamant Mandarin gris poitrine blanche mle M modifi-1
Photo : Philippe ROCHER


 
Femelle Grise Poitrine blanche
 
Bec : rouge orange .
Yeux : brun noir .
Front : au contact du bec , les plumes du front présentent un liseré régulier gris sombre . Une zone blanchâtre à ce niveau est fautive .
Tête et nuque : gris sombre .
Dos et ailes : gris sombre . Les couvertures alaires et les rémiges doivent être bordées d’un fin liseré blanc , ce qui forme un dessin caractéristique sur les ailes .
Queue : les rectrices sont grises ; les sus-caudales possèdent une alternance de bandes transversales grises et blanches ; même si ces dessins de queue sont étroits et assez mal délimités , ils doivent être bien visibles .
Flancs : blancs . Une couleur gris clair mais uniforme peut être admise .
Lore , face et joues : le trait moustachial et le trait loral étant absents , toute cette zone doit être d’un blanc pur .Le contour des joues doit être arrondi et bien délimité . Le lore ne doit pas trop monter vers le front .
Menton , gorge , poitrine , ventre , région anale et sous-caudales : blanc pur .
Pattes et ongles : orange rouge .
 
Remarques :
Toute tonalité brunâtre sur le dos et les ailes est fautive .
Toute trace de trait de bec ou de larmes est fautive mais une certaine tolérance peut être admise selon leur intensité .
 
 DSC0237 Diamant Mandarin gris poitrine blanche femelle M
Photo : Philippe ROCHER
 

 
Mâle Brun Poitrine blanche
 
Bec : rouge corail .
Yeux : brun foncé .
Front : au contact du bec , les plumes du front présentent un liseré régulier brun foncé . Une zone blanchâtre à ce niveau est fautive .
Tête et nuque : brun chaud .
Dos et ailes : brun chaud . Les couvertures alaires et les rémiges doivent être bordées d’un fin liseré blanchâtre , ce qui forme un dessin caractéristique sur les ailes .
Queue : les rectrices sont brun foncé ; les sus-caudales possèdent une alternance de bandes transversales brunes et blanchâtres ; même si ces dessins de queue sont étroits et assez mal délimités , ils doivent être bien visibles .
Flancs : brun châtain , garni uniformément de points ronds et blancs .
Joues : brun châtain orangé .
Face et lore : le trait moustachial et le trait loral étant absents , la face (zone entre les joues et le bec) paraît plus large et doit être blanc pur .
Le lore est blanc lui aussi et ne doit pas s’étendre vers le front .
Menton , gorge , poitrine : blanc le plus pur possible , les zébrures et la barre de poitrine devant être absents .
Ventre , région anale et sous-caudales : blanc pur.
Pattes et ongles : orange rouge .
 
Remarques :
Toute tonalité grisâtre sur le dos et les ailes est fautive .
Toute trace de zébrures ou de barre de poitrine est théoriquement fautive mais une certaine tolérance peut être admise selon leur intensité .
 
 
Femelle Brune Poitrine blanche
 
Bec : rouge orange .
Yeux : brun foncé .
Front : au contact du bec , les plumes du front présentent un liseré régulier brun foncé . Une zone blanchâtre à ce niveau est fautive .
Tête et nuque : brun chaud .
Dos et ailes : brun chaud . Les couvertures alaires et les rémiges doivent être bordées d’un fin liseré blanchâtre , ce qui forme un dessin caractéristique sur les ailes .
Queue : les rectrices sont brun foncé ; les sus-caudales possèdent une alternance de bandes transversales brunes et blanchâtres ; même si ces dessins de queue sont étroits , ils doivent être bien visibles .
Flancs : blancs . Une couleur beige clair mais uniforme peut être tolérée .
Lore , face et joues : le trait moustachial et le trait loral étant absents , toute cette zone doit être d’un blanc pur .Le contour des joues doit être arrondi et bien délimité . Le lore ne doit pas remonter vers le front .
Menton , gorge , poitrine , ventre , région anale et sous-caudales : blanc pur .
Pattes et ongles : orange rouge .
 
Remarques :
Toute tonalité grisâtre sur le dos et les ailes est fautive .
Toute trace de trait de bec ou de larmes est fautive mais une certaine tolérance peut être admise selon leur intensité .
 
 

 

 

 


GALERIE PHOTOS

 
Padda gris phénotype sauvage
 padda gris
Eleveur : Jérôme DELABARRE - 92pts champion - Photo CGTE : Sylvain CHARTIER - BEAUREPAIRE 2016
 
 
 Padda opale gris
 padda opale gris
 Eleveur : Bernard SCHMUCK - 90pts champion - Photo CGTE : Sylvain CHARTIER - BEAUREPAIRE 2016
 

 
Padda topaze
 padda topaze
 Eleveur : Samuel SAULAIS - 91pts champion - Photo CGTE : Sylvain CHARTIER - BEAUREPAIRE 2016
 

 
 Padda pastel gris
 padda pastel gris
 Eleveur : Samuel SAULAIS - 90pts champion - Photo CGTE : Sylvain CHARTIER - BEAUREPAIRE 2016
 

 
 Padda autre phénotype
 padda autre
 Eleveur : Robert CHOQUERIAUX - non jugé - Photo CGTE : Sylvain CHARTIER - BEAUREPAIRE 2016
Jérôme DELABARRE
 
Cette année ce sont 64 oiseaux qui ont été inscrits (63 présents, 65 en 2015) dans 8 phénotypes contre 5 en 2015.
 
Une minuscule baisse pour certains, une certaine stagnation pour d’autres…

63 paddas c’est déjà beaucoup ! Mais ! Il s’agit de 63 paddas appartenant à 100% des membres du forum du padda de java. Un grand nombre d’éleveurs exposants d’habitude sur des concours locaux, régionaux, nationaux et non-inscrits sur le forum du padda n’ont pas pointé le bout de leur nez !
 
Pourquoi ?? Je ne sais pas trop à vrai dire… manque de communication via les clubs ? Période ? (pourtant très bonne pour l’ensemble des exotiques becs droits), autre ?

Dans un sens c’est assez frustrant car on sait qu’on « loupe » quelque chose, des contacts, des discussions et de beaux oiseaux.

Et d’un autre sens, eh bien il faut tout de même avouer que la qualité des oiseaux que nous présentons, s’améliore d’années en années et c’est ULTRA positif.

Nous allons essayer de prendre contact avec l’ensemble de ces éleveurs afin de comprendre pourquoi ils ne viennent pas au CGTE et peut être aussi, essayer de les motiver pour les années à venir.
 
Alors dans le détail, que nous a donné Beaurepaire cette année ?

 

Gris phénotype sauvage :

35 oiseaux inscrits en gris phénotype sauvage (19 indiv + 4 stam)
Classement individuel :  92 ch DELABARRE Jérôme, 91 2ème CHOQUERIAUX Robert, 91 3ème DELABARRE Jérôme.
Classement stam : 362 ch (3 harmonie) DELABARRE Jérôme, 360 2ème (5 harmonie) SHMUCK Bernard, 360 3ème (4 harmonie) SAULAIS Samuel.
 
Comme l’an dernier, la série la plus importante et il faut qu’elle le reste, ne serait-ce que pour embêter un peu les juges.

Individuel :

En individuel, une belle qualité d’oiseaux bien que l’on retrouve des écarts assez flagrants au niveau de la taille de certains individus.  Des oiseaux dans l’ensemble bien colorés et intenses avec en règle général des liserés bien présents même si parfois, certains sont encore un peu juste à ce niveau-là.

Nous avons eu une discussion avec Mr Jean Pierre Bugarel, (juge padda pour le concours) sur les sous caudales (dessous du croupion, proche de la queue) des oiseaux. Il nous a dit avoir aussi favorisé les oiseaux présentant un peu plus de blanc à ce niveau mais aussi ceux ayant un ventre bien intense.

Or, en règle général, plus l’oiseau est intense (vineux) sur le ventre plus ce coloris descend bas jusqu’aux sous caudales, rendant « crème » les plumes à ce niveau. Jean Pierre nous a demandé si justement ces oiseaux ne seraient pas porteurs… je ne sais pas, il faudrait le tester …

Les oiseaux de Denis manquaient à notre avis, d’encore un peu de taille et de format, avec un liseré parfois un peu juste.

Pour Carole, des oiseaux pas déconnants, bien formés de jolie forme mais manquant de taille. Les liserés plutôt bien présents. Carole a joué 4 oiseaux en individuel, et nous pensons sincèrement qu’en STAM l’homogénéité de ses oiseaux auraient pu valoir un podium….

Pour une première participation à ce concours, c’est quand même encourageant et il faut continuer dans cette voie, idem pour Denis.
 
Pour Bernard, en individuel, des oiseaux à mon sens trop léger en taille et format (femelles ?) comparés à d’autres, ses plus beaux ayant été présentés en STAM.

Samuel et Robert (notre Bebert National) nous ont présentés des oiseaux d’une très bonne qualité, avec une taille et une forme au-dessus des oiseaux  de Carole, Bernard et Denis. Une très belle coloration au niveau du ventre et des liserés bien marqué.

Un oiseau pointé 89 (90 gte 2015)  appartenant à Samuel, vraiment très intéressant là aussi avec une belle largeur de tête et un ventre d’un très bon rose vineux.

Les places sur le podium individuel étaient donc difficiles à prendre et je me félicite (une fois n’est pas coutume) de la réussite de mes oiseaux.

Les STAM :
 
4 stam, de présentés cette année avec pour l’ensemble une bonne homogénéité des oiseaux présentés.

Beaucoup de pointages oscillants entre 89 et 90  (majoritairement 89) et un gros pointage dans mon stam d’un oiseau pointé 92 points, celui-ci « cassant » l’harmonie globale mais augmentant du coup le nombre de points ce qui favorisa son classement en première place.

On en discutait justement, c’est fou comme le fait de rester un an avec ses oiseaux, sans les confronter à d’autres peu en quelque sorte parfois « fausser » notre jugement.
 
Pour exemple, le 92 de mon stam, dans l’ensemble et lors de ma préparation ne me semblait pas si « haut » comparativement à l’ensemble de mes oiseaux. Par contre placé à côté d’autres oiseaux de différents éleveurs, effectivement il n’y avait pas photo….
 
Tout ca pour dire, qu’il faut un maximum favoriser les rencontres entre éleveurs afin de bien savoir ou on se situe par rapport aux autres, les choses que l’on doit améliorer, éliminer, favoriser.
 
2 STAM d’une qualité quasi identique appartenant à Samuel S. et Bernard S. et un dernier un peu plus léger non placé sur podium appartenant ici aussi à Bernard S. La différence entre les deux s’est joué à peu de chose, un 88 chez Samuel et un 90 chez Bernard. À noter une harmonie moindre  pour le stam classé 2ème.


Les opales :

Un peu moins nombreux cette année, 13 inscrits et 12 engagés.

Ici encore, la compétition était présente et il fût assez difficile de passer en tête à voir les pointages de nos oiseaux.

Podium : Bernard S champion 90 points
              Jérôme D deuxième 90 points
              Robert C troisième 90 points
 
Pourtant sur le terrain, on pouvait tout de même noter des différences assez visibles, notamment la taille et le format des oiseaux exposés.

Dans l’ensemble,  des oiseaux assez intenses sur la calotte et la queue. Un dos très lumineux pour l’oiseau de Robert, et une très belle plume serrée au corps pour l’oiseau présenté par Bernard.

Le padda pointé 90 de mon élevage, était plus intense sur l’ensemble du corps et plus « rosé » sur le ventre. A l’inverse les deux autres individus sur le podium étaient plus lumineux, chargés en brun.

Il faut donc trouver un juste équilibre et ce n’est pas un travail évident à faire, car quand on observe la majorité des oiseaux de cette mutation, ils sont quasiment tous différents à quelques exceptions ou plumes près.

Jean Pierre Bugarel nous a ici aussi expliqué son jugement en notant qu’il préféra les ventres bien « brun rosé » et je pense que c’est une bonne voie à suivre pour les oiseaux de cette classe.

Pour lui l’opale que j’ai présenté était trop intense sur le dos et la poitrine, donc pas assez dilué.

Personnellement, c’est un point que je cherche à garder chez mes opales. Des oiseaux très soutenus  en couleur sur ces parties presque « bleues ». Il faut bien se faire plaisir aussi !
 
Carole P. et Dany (Gérard V  son mari sur le palmarès) ont aussi présenté des paddas opales. Malheureusement, celui de Carole venait de rentrer  en mue et fut donc pénalisé lors du pointage (87). Difficile de bien apprécier les couleurs quand on a un oiseau en mue devant les yeux, le pointage est donc compréhensible.
 
Les oiseaux présentés par Dany, étaient par contre assez intéressants notamment 2/3 assez intenses sur le calotte et d’une belle couleur au niveau du ventre, tirant ici aussi sur le rosé. Des oiseaux bien en forme, plutôt rondelets sans excès.

Quoi qu’il en soit, obtenir deux 89 et un 88 pour une première présentation est encourageant et il faut continuer ainsi.


Les blancs :

Moins nombreux que l’an dernier, 3 seulement appartenant à un éleveur Denis B.

Pointés 88,88 et 89.

Des oiseaux manquant encore de puissance et de maturité surtout pour des blancs qui doivent normalement avoir un format supérieur aux autres phénotypes.

Devant les cages, nous les avons trouvés un peu « jauni » si je puis l’exprimer ainsi, le blanc manquant d’un peu de pureté. Il ne s’agit pas là de pointages catastrophiques et il faut surtout le prendre comme un encouragement pour améliorer tout ça. De plus ayant discuté un peu avec Denis, les oiseaux sont jeunes, ils vont donc s’améliorer. À représenter l’an prochain !
 
Le blanc reste peu élevé je trouve, des motivés ?

 

Les pastels :

2 oiseaux présentés par notre ami Samuel S.

1 champion pointé 90 points et un non classé pointé 89.

Les pastels restent encore très rares en concours, nous espérons en voir plus les années à venir afin que nos connaissances augmentent sur cette mutation pourtant pas si récente que ça.
 
Concernant les oiseaux exposés, deux individus très intenses sur la calotte et la queue « brun noir », même presque noir pour l’un des deux.

Mr Bugarel à ici préféré l’oiseau présentant visuellement plus de brun au niveau de la tête et de la queue. Là aussi nous éleveurs cherchons des oiseaux très intenses et foncés sur ces parties (surtout chez les mâles). Donc contre sens entre éleveur et juge !

Il faudrait peut-être se regrouper et parler d’un peu tout ça lors d’une réunion technique qui sait….

Des formats tout à fait corrects et une belle intensité sur le ventre (rose vineux).

 

Les opale phaéo :
 
2 oiseaux de présentés ici aussi.

Bernard S a présenté un oiseau pointé 91  champion

Carole P un non classé pointé 89.

Nette différence de gabarit entre les deux, celui de Carole étant nettement en dessous (possible femelle).

Des oiseaux qui à notre gout, manquaient d’un peu de contraste entre le ventre et la poitrine. Un beau dessin de liseré présent chez l’oiseau pointé 89 mais celui-ci possédant plus de brun au niveau de la tête et de la calotte.

L’oiseau présenté par Bernard était sensiblement identique, peut-être un peu plus chargé en gris mais de gabarit supérieur et plus rond.

Il n’est pas évident de fixer des critères sur des oiseaux pouvant montrer de gros écarts de couleurs. Certains peuvent être très gris sur certaines parties du corps, d’autres très bruns.
 
UN POINT NOIR (ou plutôt blanc) pour l’oiseau champion, une bavette blanche bien présente signe que de panaché. Attention car normalement c’est éliminatoire !


Les phaéo :

4 oiseaux engagés par deux éleveurs, Bernard S(2) et Samuel S(2).

1 oiseau reclassé en topaze appartenant à Samuel.

Ce qui nous donne 3 phaéo avec un champion pointé 90 et un deuxième 90 les deux appartenant à Bernard S.

Le troisième, non classé pointé 89.
 
Bon comme chaque année et ce depuis l’arrivée de la classe « topaze » pas évident du tout…

Des oiseaux intermédiaires, soit pas assez bruns, soit pas assez gris (pour topaze).

Mais il faut reconnaitre une chose, c’est que les phaéo de Bernard S sont tout simplement très bons. Un beau brun chaud sur l’ensemble du plumage, une belle calotte brun rouge.

Une très belle souche à faire perdurer…


Les topazes :
 
Travail pas évident pour ce « brun » froid en couleur et chargé en eumélanine notamment sur le dos et la poitrine.
 
Comme évoqué chez les phaéo, on assiste parfois à la présence d’intermédiaires, fait souligné par Jean Pierre Bugarel.
 
Dans cette classe 5 oiseaux étaient engagés, mais 1 supplémentaire (déclassé chez les phaéo et reclasser en topaze) appartenant à Samuel S est venu rejoindre le groupe, donc 6 jugés au total.

Classement : 91 champion Samuel Saulais
                    90 deuxième Carole Pellegrini
                    
Globalement l’avis des éleveurs présents était divergeant de celui du juge, car la plupart auraient vu l’oiseau de Carole P en première place. Oiseau plus chargé en gris sur le dos mais aussi sur la calotte  et la queue que celui de Samuel.

Ce type d’oiseau reste tout de même très agréable à regarder et quand le ventre est bien coloré le contraste avec la poitrine est grandement apprécié.

Cependant, comme l’an dernier mon avis reste assez mitigé, que faire ? Retirer les topazes et harmoniser le tout de façon à avoir un unique standard ? Sachant que, à l’heure actuelle personne et ce depuis l’an dernier ne nous a donné d’informations réelles concernant une différence génétique entre ces deux couleurs….

D’après plusieurs juges, une discussion serai en cours au niveau de la COM pour supprimer le topaze. Que fait-on alors avec le phaéo du coup ?

En plus de ces questions vient s’ajouter une problématique, certains éleveurs engagent parfois leurs oiseaux « à vue de nez » et d’autres comme Carole, sélectionnent précisément leurs reproducteurs de façon à sortir des oiseaux phénotypement topaze.
 
De  ce fait les éleveurs sélectionnant ce phénotype vont se retrouver avec des oiseaux complètement hors standards si on le supprime. Une réunion entre juge et éleveurs serait à mon sens grandement appréciable.

 

Autre phénotype :
 
Une tête noire ! (une car normalement femelle).

Oiseau jugé par Jean Pierre Bugarel mais non pointé, pour lui comme pour nous il s’agit simplement d’une abbération.

Mais notre ami et éleveur Robert C. a eu raison de la présenter ne serait-ce que pour « montrer » un peu les surprises que peuvent nous procurer ces oiseaux. Les couleurs plus foncées  avec une mélanisation plus forte sont aussi à remarquer et à apprécier.
 
A voir ce qu’elle donnera l’an prochain !
 

 

 
Bon et bien … AU travail pour sortir de nouveaux oiseaux avec la saison d’élevage qui approche (voir déjà commencée pour certain(e)s).
On continue les concours pour ceux qui le peuvent, n’oubliez pas les locaux et régionaux !
Et si vous croisez des éleveurs de paddas, faites leur passer le mot pour Beaurepaire !
 
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Championnat national d'Estrildidés, une passion
 
Beaurepaire - Publié le 09/09/2016 à 02:32
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Guy Catalano de Marseille, Serge Trinel de Blois et le commissaire en charge du concours, Christian Delfosse de La Roche-sur-Yon réceptionnent les oiseaux et les transfèrent dans les cages de concours.
 

La 14e édition du concours national des éleveurs d'Estrildidés a débuté jeudi dans la salle de sport. Une centaine d'éleveurs d'oiseaux sont présents jusqu'à dimanche.

Les éleveurs venus de toute la France, présentent jusqu'à dimanche, environ 1 200 oiseaux de petite taille aux couleurs chatoyantes, appelés plus communément « passereaux ».

Un éleveur sélectionneur

Aurélien Gauvrit, 26 ans, a découvert cette passion, il y a dix ans. Il élève aujourd'hui à Saligy, douze couples de mandarins et 20 couples de perruches ondulées. « Chaque couple me donne, en moyenne, trois à quatre portées par an, avec à chaque fois, quatre à six oeufs », précise Aurélien. Il convient de veiller chaque jour à ce qu'ils aient à disposition à manger et à boire. Il s'agit d'un mélange de graines exotiques que chaque oiseau consomme à hauteur de 15 à 25 grammes par jour en fonction de son âge.

La saison de reproduction démarre fin février-début mars et s'achève fin août quand les nids sont retirés pour mettre au repos les couples de reproducteurs. Les plus beaux spécimens sont alors sélectionnés et mis en cage séparée, pour les préparer aux concours qui ont lieu généralement en septembre, en vue du championnat du monde.

« La sélection est un art qui relève de la bonne connaissance des règles de base de la génétique. Personnellement, pour mes mandarins, je recherche toujours à revenir au type sauvage, de manière à conserver les gênes originaux (couleur grise). Pour cela, je conduis une lignée pure grise, que j'accouple avec une femelle brune », explique Aurélien.

Une sécurité sanitaire renforcée

Lors des championnats, les oiseaux vont être comparés à un standard de l'espèce. Les oiseaux qui se rapprocheront le plus du standard, seront désignés champion. Pour être impartiaux, les juges utilisent une fiche de pointage qui aujourd'hui est transférée sur une tablette électronique, pour une première en France.

Aurélien semble très motivé, mais plus que le concours en lui-même, il a surtout envie « de se retrouver entre amis pour échanger sur leur technique d'élevage entre passionnés ».

En raison de l'épidémie de grippe aviaire, tout éleveur doit présenter une attestation de provenance, délivrée par les services vétérinaires de son département. L'exposition fait l'objet d'une visite sanitaire d'un vétérinaire, chargé de vérifier le respect des consignes sanitaires. Tous les oiseaux sont originaires d'un pur élevage, identifié auprès d'une fédération reconnue. Aucun ne provient d'un prélèvement dans la nature.

Le commissaire du concours, Christian Delfosse, éleveur yonnais, rappelle que l'exposition recevra des classes d'enfants en après-midi et qu'elle sera ouverte au public le samedi et le dimanche jusqu'à 15 h.

Samedi 10 septembre, ouverture au public de la salle des sports, de 9 h à 18 h et dimanche 11, de 9 h à 15 h ; entrée 2 € pour les adultes. Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Contact : Christian Delfosse, tél. 06 27 65 91 41.

 

Reportage de la télévision vendéenne
au National Estrildidés de BEAUREPAIRE
 
 
 
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Vidéos 2015 réalisées par des éleveurs au Concours National des Estrildidés à Chantonnay
 
 
 
Les exotiques :
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Les goulds :
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Les longues queues de Heck :
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Les paddas :
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Les paddas au GTE 2015

    Jérôme DELABARRE

Pour cette édition 2015, ce sont en tout et pour tout 65 oiseaux qui ont été engagés dans 6 classes différentes : Gris phénotype sauvage, opale, phaéo, panaché, blanc et opale phaéo.

J’insiste bien sur le « 65 » car c’est pour l’instant un record pour cette manifestation, en effet je rappelle qu’il y a plusieurs années de cela, en 2007, seulement 13 paddas étaient présentés !

Mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers, et c’est donc à nous éleveurs d’y présenter nos plus beaux sujets aussi souvent que possible.

Donc, 65 paddas, appartenant à 7 éleveurs dont 6 membres du forum du padda de java.

(Bernard SCHMUCK, Thierry BECHER, Robert CHOQUERIAUX, Samuel SAULAIS, Jérôme DELABARRE) et Mr CONAN Pascal.

Nous ne pouvons et le savons, à nous 7, être les seuls représentants des éleveurs de cette espèce. Il existe de nombreux éleveurs français qui manquent à l’appel, ce qui est bien dommage. Il ne tient qu’à tous de se motiver pour augmenter le nombre d’oiseaux en présentation et montrer la qualité de nos élevages.

J’espère que l’on pourra faire de nouvelles rencontres et que nous serons de plus en plus nombreux chaque année à nous retrouver pour cet évènement.

Le GTE est actuellement le seul concours à présenter un nombre si impressionnant de diamants de GOULDS en France (plus de 400), il pourrait sans doute le devenir en PADDA.

 

Détail des oiseaux présentés :

En phénotype sauvage :

28 oiseaux inscrits en gris phénotype sauvage.

20 individuels + 2 STAM.

Classement individuel :  92 ch Schmuck Bernard, 91 2ème Schmuck Bernard, 90 3ème Saulais Samuel.

Classement stam : 366 ch (5 harmonie) Saulais Samuel, 364 2ème (5 harmonie) Becher Thierry.

La série la plus importante, avec d’excellents sujets et pour l’ensemble des liserés bien présents. De légères variations de couleurs observées notamment au niveau du bas ventre des oiseaux.

Certains individus plus clairs que d’autres ou moins uniformes à ce niveau, il faut veiller à garder une couleur bien soutenue sur l’ensemble de cette zone. Après diverses observations faites au sein de nos élevages, ce sont « souvent » les femelles les moins colorées, mais ce n’est pas une généralité et même les mâles peuvent présenter ce défaut.

Le top reste un oiseau rose vineux sur l’ensemble du ventre, uniforme, avec un liseré bien marqué. À noter que Robert C., a vu ses deux oiseaux pointés 90 points. Pour une toute première participation à un concours, c’est encourageant et il faut continuer dans cette voie.

AUCUN oiseau ne présentait de bavette blanche sous le bec, c’est à souligner car il s’agit d’un défaut récurent qu’il faut à tout prix « éradiquer » de nos souches si on ne travaille pas le blanc ou le panaché.

2 stam d’une qualité quasi identique, des oiseaux bien colorés, le Stam de Thierry B. peut-être de moins bonne homogénéité. Une différence très légère qui a joué en sa défaveur.

Quelques photos :

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En opale :

17 au total, dont 1 stam soit précisément : 13 individuels et 1 stam de 4 oiseaux.

Là aussi la compétition était au rendez-vous. ! Des écarts de couleurs assez importants entre certains oiseaux présentés et peut-être quelques petites incohérences au niveau des jugements.

Très jolie série de 13 oiseaux en individuel, dont je rapporte ici les classés sur podium :

92 ch Jérôme DELABARRE, 91 2ème Bernard SCHMUCK, 90 3ème Samuel SAULAIS.

Stam : 364 ch (3 harmonie) Jérôme DELABARRE.

1ER constat, des variations de couleurs assez importantes au niveau du ventre des oiseaux. Chez l’opale on peut passer du brun rosé au rose foncé. Ces teintes ventrales, combinées  au gris bleu de la poitrine peuvent augmenter le contraste et la luminosité de l’oiseau ou bien l’abaisser.

Un oiseau présenté avec quelques traces de mue (89 Jérôme D), j’espérais qu’elles soient parties lors du jugement mais ça a tenu.

Le champion en individuel, pointé 92 me semblait un poil trop clair (je le connais bien car il s’agit du mien), je pense qu’il valait au mieux 89-90 max. Nous nous sommes posé la question avec les membres du forum sur le pourquoi de ce classement ?

En effet d’autres oiseaux parfois plus intenses ont été classés en dessous celui-ci. Par contre le ressenti général était que ce padda présentait bien avec une belle poitrine et une tête mieux formée. Peut être ici est-ce le « type » de l’oiseau qui a fait pencher l’avis du juge ? (je n’ai pas réussi à choper Pierre L, très demandé à ce moment-là). Les autres étant peut être légèrement plus fins.

2ème constat, Malgré leur présence il reste difficile d’avoir un vrai liseré bien marqué et épais chez ce phénotype pourtant l’un des premiers travaillés !

Le deuxième a Bernard S. était un oiseau très intéressant avec une plume bien serrée et là aussi une belle démarcation poitrine/ventre accentuant les couleurs et le contraste. Le padda classé 3ème a Samuel S,  était légèrement plus clair au niveau du dos et de la calotte mais là aussi avec une bonne qualité de plume.

Quelques sujets avec  une plume moins lisse, donnant l’effet d’un plumage légèrement en fouillis (C. Pascal) malgré une belle intensité de plumage.

Le stam, présenté par mes soins a récolté 3 points d'harmonie, ce qui est relativement peu. Mais il faut l'avouer, il y avait une différence nettement visible entre le plus haut pointé (92) les deux autres (90 pour chacun) et le 4ème (89), ce qui fait quasiment 4 points d'écart. Je reste cependant plutôt fier de mes oiseaux, j'espère que l'un d'entre eux apportera de bons gènes de cette mutation à un ami de l'est !

En phaéo :

Ici, c'est nettement plus difficile, petite série avec 6 oiseaux présentés 2 éleveurs, Bernard S et Samuel S.

Le champion pointé à 91(Bernard S) semblait bien de phénotype "Phaéo" avec un ou deux autres. Le reste du groupe tirant à mon avis sur du topaze (en tous cas visuellement). Nous sommes plusieurs à nous être fait cette remarque.

Le champion possédait une tête bien rouge avec plus de brun dans le plumage, les autres au contraire avec du gris et plus froids en couleur.

Plus petit pointage pour l'oiseau de Samuel S, 87 points, mais ce dernier a perdu la totalité de ses rectrices. Il présentait d’ailleurs, une  couleur je dirai plus "intermédiaire" que d'autres individus.

Parenthèse :

Il existe un grand débat à l’heure actuelle et je suis de plus en plus sceptique quant à la différenciation des deux phénotypes.

S’il doit y avoir une différence, elle doit se faire au niveau génétique, nous sommes plusieurs à en attendre la preuve…Si il existe des études à ce sujet, je veux bien qu’on me les fasse parvenir.

Il y a bien eu des cas d'hybridation avec des moineaux du japon roux brun et mokka brun il me semble. Je reste un poil sceptique. Ce sujet fait grand débat, il faudrait pouvoir se concentrer à 100% sur son élevage et sa compréhension. Peut-être des motivés ?

Fin de parenthèse.

Néanmoins ! Les oiseaux présentés étaient tout de même (mis à part la couleur trop froide et grise) très intéressants, celui se dirigeant plus vers le topaze était très marqué au niveau du liseré, et tous présentaient une couleur bien soutenu du ventre, donnant un contraste saisissant avec la poitrine.

 En blanc et panaché :    
     
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12 blancs présentés, 2 stam et 4 individuels :

Stam: 366 ch(5 harmonie)  Thierry Becher, 363 2ème (5 harmonie) Thierry Becher

Individuel : 92 ch Bruno Savary, 91 ème Thierry Becher.

Petite série mais avec des oiseaux de qualité.

Nous avons constaté un problème en regardant les plumes de queue (rectrices) des oiseaux de Thierry B. Certaines étaient salies de gris, ce phénomène est dû au journal placé dans les cageots de transport. Les oiseaux se sont salis "bêtement" c'est dommage car les sujets sélectionnés étaient vraiment bons.

Une forme et une taille au-dessus de l'ensemble des autres oiseaux, c'est un constat récurent chez ce phénotype.

Le champion individuel, appartenant à Bruno S. était lui aussi tout simplement exceptionnel, un pointage amplement mérité selon moi. D'autant plus que cet oiseau a eu chaud aux plumes lors d'un accident arrivé plus tôt la saison précédente ! On ne peut que saluer le travail de soin réalisé par l'éleveur.

Les deux stam étaient tout simplement très bons, sincèrement je n'ai pas grand-chose à redire dessus, certains peut être un peu plus légers mais je peux vous dire qu'il s'agit d'une bonne souche et plusieurs pourront confirmer mes dires.

Un seul panaché présenté par Bruno S. 90 points champion, présentant à mon gout un bon pourcentage de gris de blanc dans le plumage, répondant à mon avis bien aux 50/50 que se doit d'avoir tout panaché. Chose frappante chez cet oiseau, un bec court ! Comme tronqué ?! Assez étrange je dois dire, défaut, effet d’optique ?

En opale phaéo :

On termine avec la seule et unique combinaison de mutation au concours cette année, l'opale phaéo.

Un sujet pointé 91 points champion, élevé par notre ami Bernard S.

Oiseau très bien dessiné avec un liseré parfaitement visible, une calotte et une queue d'une très bonne intensité, malgré un petit défaut de bavette plus clair sous le bec. Surement un mâle, les femelles sont en générale plus claires. Le ventre aurai pû être un peu plus marqué en brun. Format plus léger que certains oiseaux mais tout de même de bonne prestance. Un oiseau posant fièrement, il a représenté dignement sa catégorie.

Le GTE passé, il ne nous reste plus qu’à confirmer certains pointages, présenter nos oiseaux à d’autres juges et concours, n’oubliez pas les locaux ou régionaux, cela peut être un point d’entrée pour de nouveaux adeptes !

Encore merci à tous, et je l'espère plus nombreux encore l'an prochain.

     
Chantonnay 2015 ...... C'est parti ....
 
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 de gauche à droite, Daniel Amiaud, Michel Bourgault, Joseph Puau
 
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 c'est une équipe de 14 personnes qui assure le montage des cages. Plus de 1000 oiseaux sont engagés.
 
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 un président dans les cartons.
 
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plus de 1000 cages à monter  .... ça ouvre l'appétit .....
 
Les jugements
 
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 P1000475
 
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P1000478
 
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